Ça/cela.
Dans l'usage oral familier ou simplement courant, le démonstratif qu'on écrit plus habituellement cela que ça se prononce [sa], à tel point que la prononciation [səla] serait ressentie, dans certains contextes, comme une marque d'affectation : Cela suffit comme cela.
Ça impersonnel.
Ça s'emploie devant un verbe ou un tour impersonnel, parfois comme variante plus ou moins familière de il : Ça sent mauvais ici (= cela). Ça pleut, ça tonne (usage courant : il pleut, il tonne).
Sans ça au sens de « sinon » est de l'usage oral familier : J'espère qu'il ne pleuvra pas, sans ça la fête serait ratée.
Qui ça? où ça ? quand ça ? pourquoi ça ? Ça, comme donc, sert souvent d'appui à un mot interrogatif dans l'usage oral familier : On me l'a dit. - Qui ça, on ?
Il est parti.-Où ça?
Ce (cette, ces), déterminant démonstratif
Ce exclamatif est familier : Ce culot ! (usage soutenu : Quelle audace!).
Un de ces s'emploie familièrement en exclamation avec une valeur intensive :
Il a un de ces culots ! Il y a un de ces brouillards ! (= un épais brouillard).
On dit plus habituellement J'ai un de ces mal de tête ! J'ai un de ces travail! que J’ai un de ces maux de tête, de ces travaux ! (= un violent mal de tête, beaucoup de travail.)
Un de ces jours signifie, familièrement, « un jour plus ou moins prochain ».
Ce (c', ça), pronom démonstratif
Ce (c'), pronom démonstratif, s'emploie comme sujet du verbe être ou comme antécédent d'un relatif:
Ce sera difficile (familièrement : Ça sera difficile). C'est ce que je pensais.
Ce s'emploie dans l'usage soutenu comme sujet de verbes tels que devoir, pouvoir, introduisant le verbe être :
Ce devait être au mois de juin. Ce pourra être bientôt (usage courant : Cela [ça] devait être... Cela [ça] pourra être...).
La forme élidée c', de règle devant les formes du verbe être commençant par une voyelle, peut aussi se rencontrer devant en ou, avec une cédille (ç'), devant l'auxiliaire avoir aux formes composées du verbe être (usage soutenu) :
C'en est la raison principale. Ç'avait été difficile (usage courant : Cela [ça] avait été...) ; mais : Cela [ça] avait coûté très cher (et non *Ç'avait coûté).
Ce, pronom, s'emploie aussi dans les formules de l'usage soutenu : et ce, sur ce, ce faisant :
Les choses vont changer et ce dès aujourd'hui (= et cela). Une semaine s'écoula ; sur ce un nouvel incident se produisit (= là-dessus). Vous pourriez certes refuser: ce faisant, vous prendriez un grand risque (= en agissant ainsi).
C'est/ce sont. Quand le mot qui suit cette expression est un nom pluriel, le verbe être se met soit au pluriel, soit au singulier, l'accord au pluriel étant considéré comme une marque de l'usage soigné :
Ce sont là les points essentiels (fam. C'est là les points essentiels). Ce furent ses derniers mots.
Si le nom ou le pronom qui suit cette expression est introduit par une préposition, on emploie la forme de singulier c'est:
Si je vous ai appelé, c'est pour des raisons graves (et non *ce sont pour des raisons graves).
C'est eux (elles) est plus courant que ce sont eux (elles):
Je les aperçois : c'est eux. C'est eux (ou ce sont eux) qui m'ont averti.