Наречие beaucoup

Beaucoup

Vachement - Adverbe de tous les instants chez la plupart des Français « ordinaires » de moins de 60 ans dans leurs conversations communes. Une sorte de très, très, superlatif anodin au point que les gens n'ont nullement conscience d'un tel troupeau de « vachement ».

 

Il est vachement fort, mon père ! - Et le mien, il est vachement grand, et vachement sympa !

Vous venez vachement tard, on a fini de manger! - C'est vrai qu'on est vachement à la bourre, y avait un carambolage sur l'autoroute. C'est vachement difficile d'arriver jusqu 'ici, n'empêche...

Oh, elles sont vachement belles, vos fleurs !

C'est vachement gentil !

Origine : 1930 chez les écoliers (G. Esnault). Le mot vachement est venu se superposer au mot méchamment chez les écoliers et lycéens facétieux, par l'égalité de vache et de méchant. Le surveillant est vache, c'est-à-dire « méchant » ; la version latine est vachement difficile, c'est-à-dire « méchamment difficile». Après une vingtaine d'années de tenue à distance, l'adverbe passe-partout est entré dans la langue.

Des masses - Expression familière populaire unique­ment à la forme négative, pas des masses, c'est-à- dire pas beaucoup, en petite quantité :

Les champignons, on n'en a pas trouvé des masses. Trois cèpes seulement.

Il n'y avait pas des masses de monde à la réunion.

Avec un verbe :

Du café ? Oui, bien sûr, mais ça ne te fait pas boire des masses. Il vaudrait mieux un grand jus de fruit.

Il est curieux de remarquer qu'à la forme affirmative le mot garde son sens concret d'accumulation et appartient à un registre de langue tout à fait conventionnel :

Ils possèdent des masses de documents.

Origine : Dès le début du 20e siècle. A peut-être pris naissance dans le langage militaire, en rapport avec la masse d'argent, «somme versée au compte du soldat », ce qui expliquerait la coloration triviale au négatif.

Des tas - Beaucoup, en grande quantité. Registre simplement familier, par une convention d'ailleurs abusive car la métaphore était utilisée à l'époque classique.

Il y avait des tas de camions partout dans les rues.

Origine : Fin 19e siècle pour des tas, au négatif, en variante de des masses, qui a conféré au mot une coloration familière : cf. « Tu n'as donc pas de confiance ?

- Pas des tas » (Le Petit Journal, vers 1895), rapporté dans le milieu des « snobs, cercleux, gommeux et théâtreuses ». À part cela, un tas de était très usuel au 16e siècle et plus tard : «un tas de gens » chez Montaigne, et « un tas de jeunesses folles » dans Du Bellay !

Une chiée - « Abondance, foule dans le sens injurieux » (1907). À cause de la grossièreté évidente du mot, la locution demeure vigoureusement vulgaire, mais très fréquente.

Ils sont arrivés, toute une chiée de protestataires qui gueulaient comme des perdus : « Non à la corruption ! »

Au pluriel : des chiées, « énormément, des kyrielles ». Il semble que le pluriel - aussi ancien que le singulier - soit davantage utilisé de nos jours : avait des chiées de bagnoles au péage.

Origine : Au 19e siècle, assurément dans un contexte scatologique. « [L'année] débute par une chiée d'hypocrisies et de menteries » (Le Père Peinard, 1894). « Oui, mais c'est embêtant aussi d'avoir à ses trousses des chiées d'enfants » (Octave Mirbeau, 1900, cité par J. Cellard).

Comme c'est pas possible - Avec une grande intensité, à un degré extrême. Très usuel.

Ce gamin est insolent comme c'est pas possible.

En ce moment les petites entreprises en chient comme c'est pas possible.

Alphonse est d'un drôle ! Il nous fait rire comme c'est pas possible...

Origine : Vers 1920 - alors une tournure populaire qui s'est peu à peu généralisée à la langue commune.

Un de ces... - Formule d'exclamation pour indiquer l'importance de la chose citée. Très usuel.

J'ai une de ces faims !

Hou !... Elle a eu une de cespétoches !

Ils ont fait un de ces pétards toute la nuit !

Il y avait un de ces fouillis dans le salon !

Origine : Formulation ancienne (18e siècle?). Il s'agit d'une expression elliptique signifiant : « un de ces x exemplaires », « une de ces peurs comme on en voit peu».

Je te dis pas ! - Souligne par une exclamation l'in­tensité d'un phénomène. Expression très usuelle parmi les jeunes.

Il était beau, j'te dis pas !

Il était dans une de ces merdes, j'te dis pas !

Origine : Vers 1970. Ellipse de « je te dis pas parce que tu peux imaginer. C'est proprement indicible ».

C'est fou - C'est énorme, c'est inimaginable, la quan­tité de... Très usuel, exclamatif et invariable.

C'est fou le monde qu 'il y avait à la manif du 14 Juillet!

C'est fou ce qu 'on s'amuse chez vous ! (on s'amuse énormément, mais la phrase est le plus souvent dite ironiquement en mauvaise part dans une occasion sinistre pour « c'est fou ce qu'on s'ennuie »)

La fauche qui se pratique dans les boutiques de disques, c'est fou !

Origine : La tournure doit dater, dans cet usage familier, du milieu du 19e siècle.

Une paille - Antiphrase pour dire « beaucoup, énormément ». Cette tournure s'emploie assez peu de nos jours sauf par les gens d'un certain âge.

Quel âge avait Joséphine lorsqu'elle a épousé Léon 1-77 ans. - Ah ! une paille !

Il a fallu dégager 2 000 tonnes de terre pour aménager les fondations, une paille !

Origine : 1867 (Delvau). «Bagatelle; le mot est employé dans un sens ironique, signifiant justement le contraire », précise Hector France (1907). Le mot fut très à la mode en français populaire de 1890 à 1940 : « Et vous savez le prix que coûte un livre à éditer à présent? Entre les 18 à 20000 francs. Une paille, comme vous voyez » (Jehan Rictus, Lettres à Annie, 1911).

En masse - Beaucoup, en abondance. Familier usuel au Québec.

a du monde en masse icitte !

(il y a beaucoup de monde ici)

De l'argent ? Il en a en masse !