L'expression de la cause peut se faire par des moyens très divers.
Subordination par des conjonctions, suivies en règle générale de l'indicatif, certaines correspondant à des prépositions :
- parce que, puisque, comme, du moment que, dès l'instant que (où), dès lors que, c'est que, surtout que (familier) :
Si je ne suis pas venu, c'est que j'avais un empêchement.
- vu (que), attendu (que), étant donné (que) :
vu l’heure tardive; vu qu'il était tard.
- du fait que / de, sous prétexte que / de, compte tenu que/de :
du fait qu’il est absent; du fait de son absence.
- non que, ce n’est pas que + subj. :
Je ne suis pas venu, non que cela ne me plaise pas, mais j'avais un empêchement.
- de peur (ou crainte) que + subj. / de : de peur qu’il soit trop tard; de peur d’être en retard.
Emploi de prépositions :
- par (agir par avarice) ; pour (être condamné pour vol, pour avoir fraudé le fisc); de (rougir de honte);avec (avec un tel passé, il n'y coupe pas de la prison) ; sous (céder sous le choc) ; devant (être révolté devant tant de cynisme), etc.
- à cause de, grâce à, faute de, en raison de, eu égard à, sous l'effet de, sous le coup de, par suite de, etc.
Coordination par une conjonction, un adverbe : car, en effet, aussi bien.
Juxtaposition de propositions :
Je rentre : il est tard.
Mise en apposition d'un adjectif, d'un participe, d’une subordonnée relative ou participiale :
Le coupable, confus, baissait la tête. Pressé par le temps, j'ai dû décider seul. La planche, qui était pourrie, s'effondra. Tout le monde étant d'accord, on peut commencer.
Car
Cette conjonction, relativement rare dans l'usage oral, est très courante à l'écrit.
Car/parce que. La coordination par car a une valeur causale proche de celle de la subordination par parce que, mais généralement moins insistante ; car ajoute une explication accessoire, non requise, alors que parce que indique souvent la raison d'être de quelque chose, le mobile de quelqu'un, et peut, à la différence de car, être mis en relief par si..., c'est ou par c'est... que:
J'arrête ici ma lettre, car il est tard.
(Si) j'ai été absent (c'est) parce que j'étais malade, ou C'est parce que j'étais malade que j'ai été absent.
Car/en effet. Ces deux éléments de liaison ont à peu près la même valeur. Car est toujours en tête d’une proposition ; en effet peut être en tête ou à l'intérieur d'une proposition qui est généralement séparée de l'énoncé précédent par une pause plus marquée que si le lien est car:
Il faut que je parte, car je suis pressé.
La durée du trajet dépend de l'itinéraire choisi: en effet il y a (ou il y a en effet) trois routes possibles.
Car en effet. Cette expression, fréquente dans l'usage oral, forme pléonasme dans la mesure où en effet n'est plus compris comme autrefois au sens de « effectivement, en réalité ». On l'évite donc dans l'usage surveillé, où l'on utilise soit car, soit en effet:
L'enquête va être reprise, car (ou en effet) il y a un fait nouveau.
Au cas où. Après cette locution conjonctive, on emploie ordinairement le conditionnel :
Au cas où un incident se produirait, prévenez le gardien.