Bon /meilleur. Au comparatif et au superlatif, *plus bon, *le plus bon sont de l'usage relâché au lieu des formes courantes meilleur, le meilleur. Pourtant, plus n'est pas incompatible avec bon s'il ne le précède pas immédiatement :
C'est plus ou moins bon. Plus ce vin vieillit, plus il est bon (mais on dit bien aussi : meilleur il est).
Bon mot, bonne foi, bonne volonté.
Ces expressions sont en fait des mots composés, devant lesquels le mot meilleur ne semble pas choquant :
Un recueil des meilleurs bons mots.
Avec la meilleure bon ne foi, la meilleure bonne volonté du monde...
On dit cependant couramment :
Avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas vous approuver.
Bon premier, bon dernier. Dans ces expressions, bon, qui a un rôle adverbial, s'accorde néanmoins comme l'adjectif qui suit:
Elles sont arrivées bonnes dernières.
Meilleur est le comparatif de bon, et le meilleur son superlatif.
Sentir meilleur. Cette expression est couramment utilisée comme comparatif de sentir bon, quoique bon soit employé là adverbialement :
Ces fleurs sentent meilleur que les autres.
On dit couramment : de la meilleure foi du monde, avec la meilleure volonté (du monde) [superlatifs de de bonne foi, avec bonne volonté] ou, plus familièrement, avec un pléonasme : de la meilleure bonne foi du monde, avec la meilleure bonne volonté (du monde).
Meilleur peut être renforcé par bien, ou par un peu, passablement, sensiblement, etc., mais non par très, fort, tout à fait, extrêmement, ni par plus, moins :
C'est bien meilleur cuit au four. Beaucoup meilleur ne se dit guère plus que dans l'usage littéraire.