Déterminant
Nature des déterminants
La classe des déterminants du nom est constituée par des mots de nature différente.
Les articles.
Article défini le (la, les) : Le mari et la femme sont les époux.
Article indéfini un (une, des) : J'ai un frère, une sœur, des enfants.
Article partitif : Il achète du pain, de la viande, des rillettes.
L'article défini singulier est élidé en l' devant une voyelle ou un h muet : l'arbre, l'union, l'hôpital, mais la harpe, le hérisson (h aspiré). L'article défini peut être contracté en au, aux, du, des avec les prépositions à et de : S'adresser au secrétariat du ministère des Finances.
Le démonstratif ce (cette, ces) :
Ce mot, cette phrase conviennent mal à ces circonstances.
Le masculin singulière la forme cet devant une voyelle ou un h muet: cet arbre, cet hôpital, mais ce hérisson (h aspiré).
Les possessifs mon (ma, mes), ton (ta, tes), son (sa, ses), notre (nos), votre (vos), leur (leurs) : Mon frère et ma sœur ont amené leurs enfants.
L'interrogatif-exclamatif quel (quelle, quels, quelles) : Quelle heure est-il ? Quel dommage !
Les numéraux un, deux, trois, etc. :
Il possède deux maisons.
Les indéfinis plusieurs, certains, quel quelques, etc. : Il possède plusieurs maisons.
Le relatif lequel:
Il possède plusieurs maisons, lesquelles maisons lui sont échues par héritage.
Outre ces mots, certains éléments peuvent fonctionner comme des déterminants.
Omission des déterminants Un nom est en principe précédé d'un déterminant. Toutefois, dans un certain nombre de cas, ce déterminant est omis, en particulier dans les cas suivants.
Devant des compléments de noms ou des compléments circonstanciels de verbes, caractérisant ces mots à la façon d'adjectifs ou d'adverbes : une feuille de papier, une table à dessin, un fauteuil pour malade, un voyage sans incident; travailler avec ardeur, ralentir par réflexe.
Quand le complément circonstanciel d'un verbe est accompagné d'un adjectif ou d'un complément, il prend normalement un déterminant : travailler avec une ardeur infatigable, ralentir par un réflexe de prudence.
Devant des noms mis en apposition ou attributs, surtout quand ils caractérisent plutôt qu'ils n'identifient : Pierre, lecteur acharné, dévore trois romans par semaine. Son frère est médecin (mais :Son frère est un médecin célèbre).
Dans de très nombreuses locutions, des phrases sentencieuses, des comparaisons figées, etc. : avoir faim (mais avoir une faim de loup), imposer silence (mais imposer un silence total), garder rancune (mais garder une rancune tenace), pierre qui roule n'amasse pas mousse, être blanc comme neige, etc.
Dans des énumérations, pour donner plus de vivacité à la phrase : Vêtements, livres, bibelots étaient épars dans la pièce. Bêtes et gens s'entassaient sur le pont.