Bizarre dans le langage familier
loufoque Absurde, excentrique. On parle surtout d'une « histoire loufoque », qui est totalement extravagante :Paul a raconté aux flics une histoire complètement loufoque.
Remarque: Ce mot a été très à la mode à la fin du 19e siècle et au début du 20e en tant que substantif (un loufoque, un fou, un cinglé) au point qu'il en a perdu sa connotation argotique pour devenir du français commun ordinaire.
Dérivé: une loufoquerie Une folie, une bizarrerie.
Origine: Fin 19e siècle. Il s'agit de louf, mot d'argot largonji pour fou, auquel on a ajouté la suffixation -oque. (Le largonji, à la mode dans la seconde partie du 19e siècle chez les ouvriers, remplace la première lettre d'un mot par « 1 » et reporte la lettre enlevée à la fin du mot : bougie, lougibé; jargon, largonji; fou, louf.)
glauque D'une étrangeté de mauvais aloi, où l'on peut supposer n'importe quelle embrouille. Un « type glauque » est quelqu'un qu'on peut soupçonner des pires turpitudes : obsédé sexuel, ou drogué, ou tout simplement pas franc, hypocrite :
J'aime pas trop Sophie, je la trouve glauque comme fille. (on dit aussi : pas nette)
Y avait un type très glauque qui attendait devant le Monoprix.
Un « endroit glauque » est un lieu qui inspire de la méfiance pour différentes raisons - ce que l'on désignait autrefois comme un endroit louche : C'est là que tu vas ? Dis donc, il est vachement glauque ton bistrot!
(Selon le contexte, cela peut vouloir dire simplement qu'il est sombre, que l'atmosphère y est peu sympathique, ou bien qu'on a l'air d'y vendre de la drogue, ou encore que c'est un repaire de malfaiteurs.)
Origine: Début des années 1970. Le mot s'est diffusé très rapidement dans la jeunesse à Paris à partir de 1973 ; il est devenu brusquement à la mode en 1975.