Разговорные варианты существительных effet, effort и прилагательного effronté
Effet
En jeter Faire de l'effet : Dis donc, ton blouson, ça en jette! Tu vas te le faire taxer! (ton blouson est splendide, on va te le voler !)
Origine : Vers 1920. Par contraction allusive de jeter du jus (1916, G. Esnault), se montrer plein d'élégance, de bon goût, de « chic », encore très en usage dans les années 1940. Cf. H. France (1907): «Jus, élégance, bon goût. "Cette fille a du jus", c'est-à-dire du chic. Faire du jus, faire de l'embarras. »
Écœurant Fantastique. Usuel au Québec, très familier, tendance vulgaire. Utilisé surtout par les moins de 30 ans.
Son nouveau disque ? Il est écœurant!
Effort
Se défoncer Produire tout l'effort dont on est capable, sans retenue, se donner « à fond »: Je me suis défoncé à mort sur ce projet et voilà qu'au dernier moment tout est annulé !
Dérivé : On dit aussi, comme par euphémisme, merdoyer, « aller de travers, mal fonctionner». Cependant, ce dernier verbe est attesté avant merder. Origine : Début 20e siècle.
Origine : Années 1960. J. Cellard remarque : « Se défoncer est usuel dans le domaine des sports en parlant d'un athlète, d'un coureur, qui va à l'extrême limite de ses forces. » On peut signaler aussi que se défoncer, au jeu de cartes, c'est donner tous ses atouts ou ses cartes maîtresses, sens qui paraît également pertinent.
Se casser le cul Travailler énormément, prendre beaucoup de peine. Registre grossier mais usuel. Tu crois que je vais me casser le cul pour t'envoyer en stage, alors que tu fous rien de ton côté !
Origine : 19e siècle et probablement avant : cette formulation existe dans les dialectes et en occitan depuis un temps indéfini.
Effronté
Être gonflé Avoir une audace insolente. Très usuel pour décrire le comportement d'autrui le plus souvent en mauvaise part.
T'as vu, il est gonflé ce mec, il m'a fait une queue de poisson!
(il s'est rabattu brusquement devant moi avec sa voiture)
Jacques, tout de même, il est gonflé : il est allé demander de l'augmentation à la direction.
Dis donc, t'es un petit peu gonflé toi ! Je t'ai filé 50 balles avant-hier.
Rapporté à soi, gonflé s'emploie surtout négativement :
Moi je suis pas assez gonflé pour parler à la fille.
Remarque : Cet emploi n'est pas en rapport avec gonfler quelqu'un, « l'importuner au plus haut point ». Par contre, il représente l'inverse dans l'usuel dégonflé, « lâche ».
Origine : Vers 1920 sous la forme actuelle raccourcie, d'après gonflé à bloc (1910 chez les cyclistes selon G. Esnault). Il s'agit de l'image du pneu (de voiture ou de bicyclette) qui, lorsqu'il est « gonflé à bloc », peut affronter tous les accidents du terrain. Le sens péjoratif actuel n'est devenu d'un usage courant que vers les années 1940.
Avoir du culot Avoir de l'aplomb, et même une certaine effronterie. Les emplois de culot, culotté sont pratiquement interchangeables avec gonflé.
Ta frangine elle a du culot, elle m'a demandé de lui prêter mon studio !
Toi, tu manques pas de culot : t'as bouffé tout mon chocolat!
Dérivé culotté Ah oui, ma frangine, elle est culottée de te demander ta piaule, mon pauvre vieux, après ce qu 'elle t'a fait!
Origine : Début 20e siècle, le culot étant l'aplomb, ce qui donne du poids, de l'assurance. « Toupet, audace, dans l'argot des polytechniciens », dit Hector France (1907).