Особенности разговорной речи

Les caractéristiques du  français familier
Les mots en doublure appartenant au registre  familier ont généralement un champ d'application plus restreint que les termes conventionnels qu'ils remplacent dans certaines situations.

Ce ne sont donc pas de simples synonymes ; par exemple, on dit un verre de flotte pour « un verre d'eau », ou une bassine de flotte, mais on dit toujours une menthe à l'eau, jamais « une menthe à la flotte », sinon par décalage volontaire, pour produire un effet qui n'est d'ailleurs pas drôle. En général, le terme familier n'est pas introduit dans les locutions figées :
la peinture à l'eau, l'eau de rose, l'eau bénite demeurent elles-mêmes, aussi bien que faire venir l'eau à la bouche ou vivre d'amour et d'eau fraîche.
On ne peut donc jamais remplacer automatiquement le mot usuel par son acolyte familier - la langue familière ne fonctionne pas ainsi. On parle de guibolle, mais toujours de jambe de force ou de jambe de bois. Quelquefois le champ d'un terme familier est si étroit qu'il se réduit à un seul emploi - la baille désigne fort étroitement une étendue d'eau dans laquelle on se baigne, où l'on nage : l'eau de la rivière, de la piscine ou de la mer. On va à la baille (on se baigne) ou on tombe à la baille (par accident), mais c'est tout. Le mot ne recouvre même pas l'eau de la baignoire ! Une phrase telle que « Je voudrais une bouteille de baille » ne serait pas comprise par un Français ; de fait, elle n'a aucun sens. De même, si le cœur peut parfois être nommé le palpitant (par une image qui n'a rien de vulgaire ni d'argotique), c'est uniquement au
sens concret d'origine, dans des phrases de ce type : « Pendant la course j'avais le palpitant qui s'affolait » ; jamais on ne peut extrapoler aux
nombreux emplois du mot cœur : de bon cœur, un cœur d'artichaut ou un cœur d'or ne se laissent pas familiariser par « le palpitant » de
base !