Compréhension de l'écrit
Pierre et Luce
Pierre passait sur le quai de la Seine regardant distraitement l’étalage d’un bouquiniste.
Il se trouvait au bas des marches du pont des Arts. Levant les yeux, il vit celle qu’il attendait. Un carton à dessin sous le bras, elle descendait les marches, comme une petite biche . Il ne réfléchit pas; il alla à sa rencontre, et tandis qu’il montait vers elle qui descendait, pour la première fois, leurs regards se posèrent l’un sur l’autre. Et arrivé devant elle, s’arrêtant, il rougit. Et surprise, le voyant rougir, elle rougit et pressa le pas . Quand la force lui revint et qu’il put se tourner, sa robe disparaissait au loin. Il ne chercha pas à la suivre. Appuyé sur la rampe du pont, il voyait son regard dans le fleuve qui coulait...
Une semaine après, Pierre se promenait au jardin de Luxembourg. Il souriait les yeux distraits. Soudain, il eut l’impression qu’un sourire venait de passer. Il se retourna et vit qu’il venait de la croiser. Et juste à ce moment, sans cesser de marcher, elle retournait la tête, souriante, pour l' observer. Alors, il n’hésita plus, il vint à elle, les mains presque tendues et la jeune fille attendit. Il ne s’excusa point , Il n’avait aucun gêne . Il leur semblait poursuivre une rencontre commencée
- Vous vous moquez de moi, dit-il, vous avez bien raison!
- Je ne me moque pas. Vous riiez tout seul, j’ai ri, en vous voyant
- Est-ce que je riais vraiment? Vous riiez encore maintenant
- Maintenant, je sais pourquoi.
Elle ne le lui demanda pas. Ils marchèrent ensemble. Ils étaient heureux.
- Le beau petit soleil! dit-elle.
- Le printemps nouveau-né!
- C’est à lui, tout à l’heure, que vous souriez?
- Pas à lui seulement. Peut-être bien à vous.
- Petit menteur! Vous ne me connaissez pas.
- Si l’on peut dire! Nous nous sommes déjà vus, je ne sais combien de fois!
- Trois, en comptant cette fois là.
- Ah! Vous vous souvenez... Vous voyez que nous sommes de vieilles connaissances!
- Parlons-en!
- Je veux bien. C’est tout ce que je veux... Oh, asseyons-nous là! Un instant, voulez-vous? Il fait si bon, au bord de l’eau!
- Je ne peux pas, je vais manquer mon tram...
Ils se regardèrent, en riant doucement.
- Comment est votre nom?
- Le mien? Luce.
- Qu’il est joli, joli comme ce jour!
- Et le vôtre, comment vouz appelez-vous?
- Pierre... Bien simple.
- biche f лань
- presser le pas ускорить шаг
- gêne f стеснение; неловкость
- se moquer насмехаться
Répondez aux questions suivantes.
- Est-ce que Pierre et Luce se sont rencontrés pour la première fois ce jour-la?
- Comment était leur première rencontre?
- Quel sentiment est né dans le coeur des deux jeunes gens?
- En quelle saison se passe l’action de ce récit?
- Pourquoi Pierre et Luce étaient-ils heureux ce jour-là?
- Faites un bref résumé du texte.