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Pédagogie du journal

La véritable éducation à promouvoir à travers le journal devient l’apprentissage des moyens d’information eux-mêmes, pour qu’on fasse des élèves des citoyens capables de faire bon usage des informations qu’ils reçoivent.

La presse comme «objet d’étude », tente de faire acquérir aux élèves un comportement de lecteurs avertis. Les professeurs tendront à montrer comment les articles peuvent faire l’objet d’un examen lucide et critique, comment les comparaisons que l’on peut faire entre des présentations différentes des mêmes événements sont révélatrices.

Quels sont les principes qui doivent guider ce qu’on peut appeler « une pédagogie du journal » ? Voici quelques axes de réflexion :

  • La presse est ce qu’elle est. Cela veut dire qu’on ne cherchera pas chez le marchand le « journal idéal ». Aucun ne présente les garanties « pédagogiques » parfaites. Il faut prendre les journaux tels qu’ils sont et non comme on voudrait qu’ils fussent. Un journal est le résultat d’une série d’actes humains, intellectuels ou techniques. L’information est sélectionnée, calibrée, arrangée, interprétée... Il faut donc commencer par étudier le comment. Comment sont rédigés les articles ? Où sont les sources de l’information ? Comment est fabriqué le journal ? Avec quelles contraintes ? Comment est organisée sa diffusion ?
  • «La presse est ce qu’elle est» ne veut pas dire qu’elle n’est pas criticable. Au contraire, la démarche normale, après le «comment », consiste à interroger sur le « pourquoi ». L’histoire de la presse, ses conditions de fonctionnement socio-économiques, ses modes de fabrication, le recrutement des journalistes, l’organisation des rédactions, le système mondial des agences... sont autant de domaines, parmi d’autres, qui vont concourir à un début de réponses.
  • Le sens de l’actualité. Utiliser la presse dans le cadre scolaire, c’est d’emblée accepter l’irruption des passions, de l’éphémère, du spectaculaire et de l’accessoire. On dit dans les écoles de journalisme : « Un chien mord un passant, ce n'est pas un événement. Quand un passant mord un chien c’en est un ». Le système d’information tout entière vit sous cette loi. L’école doit donner aux jeunes la capacité d’utiliser intelligemment les moyens d’information existants et leur apprendre à s’informer avec discernement par eux-mêmes : et non leur délivrer une information prédigérée par des enseignants. Il est important de choisir les événements étudiés en fonction de l’intérêt des élèves et non en fonction de celui du professeur. Beaucoup d’activités sur la presse ont échoué pour ne pas avoir observé ce principe essentiel (combien d’enseignants sont prêt à païler avec leurs élèves des rubriques sportives?) Ce qui est aussi très important c’est l’utilisation de journaux ou de dépêches les plus « frais » possibles, qui permettent aux élèves d’être immédiatement sensibles aux événements.
  • Développer l’esprit critique et de tolérance. Tout enseignement qui n’est pas un endoctrinement s’efforce de développer l’esprit critique. L’étude de la presse dans son ensemble n’a pas d’autre objectif. Il s’agit de former non pas des sceptiques systématiques mais des lecteurs avisés aptes à maîtriser l’information. Dans un monde où la vie publique est devenue médiatisée, c’est une nouvelle forme de l’instruction civique. Elle permet en outre de développer la capacité d’écouter - et d’accepter - les divergences d’opinion.
  • Expression et communication. Les journaux sont des moyens d’information aussi que des moyens de communication, à l’échelle d’un pays, d’une région, d’un groupe social, d’une profession, etc. La communication la plus efficace s’effectue lorsque les récepteurs deviennent à leur tour émetteurs. Deux avantages : d’une part ils ont la possibilité de s’exprimer ; d’autre part, ils découvrent de l’intérieur les problèmes des «émetteurs » professionnels que sont les journalistes.