Delf "Население Франции в 21 веке"

Compréhension écrite

Une France plus peuplée et plus vieille au XXI e siècle

Combien d’habitants en France en 2000, 2020, 2040, dans deux ou trois générations ?

La « dépopulation », dont la crainte hante depuis un siècle une société française marquée par une baisse précoce de la fécondité, n’arri­vera pas de sitôt, si l’on en croit les projections effectuées par l’INSEE à partir des données des derniers recen­sements. Que la fécondité remonte à 2,1 enfants par femme, quelle se maintienne à 1,8 ou descende à 1,5, comme dans beaucoup de pays voisins, la population de la France métropol­taine s’accroîtra au moins pendant vingt-cinq ans encore, jusqu’à 2020 : à cette date, elle compterait de 6l à 66 millions d’habitants. Ensuite, même dans l’hypothèse la plus « pessimiste », elle ne redescendrait pas au-dessous de son niveau actuel avant le milieu du siècle prochain, la fourchette des projections allant pour cette date de 57 à 74 millions.

« Avoir des enfants ou travailler plus longtemps »

Quant à la fécondité, elle s’est maintenue aux environs de 1.8 enfant par femme en âge d’en avoir depuis le milieu des années 70 jusqu’à 1991, la « descendance finale » restant à 2,1 jusqu’aux générations de femmes nées en I960. Mais les couples tendent à retarder les naissances : à 25 ans, les femmes de la génération 1965 n’ont eu en moyenne que 0,49 enfant, contre 0,77 pour la génération 1955, et ce déficit n’est pas compense par l’accrois­sement de la fécondité après vingt- cinq ans - un phénomène qui s’est accusé au cours des dernières années L’INSEE a donc choisi trois hypothèses pour ses projections : un maintien de la fécondité des générations à 2,1, une stabilisation à 1,8 et une baisse jusqu'à  1,5, niveau qu’atteignent déjà la majo­rité des pays de l’Union européenne.

Dans la première (qui implique en fait une remontée de la fécondité sur les prochaines années), la croissance de la population française continuerait sur toute la période, quoique à un rythme ralenti après 2020. Le nombre d’habitants monterait à 71,5 millions en 2040 et 73,6 à en 2050. Dans la deuxième hypothèse (centrale), la croissance serait plus lënte et la popu­lation passerait à 63,4 millions en 2020, atteindrait un maximum de 65,4 millions vers 2040, puis dimi­nuerait légèrement ensuite. Dans l’hypothèse basse, enfin, on ne dépas­serait pas les 60,7 millions en 2020, le nombre d’habitants redescendant ensuite jusqu’à 56,8 millions en 2050.

Mais dans toutes les hypothèses, avec l’allongement de la durée de vie, renforcé éventuellement par la baisse de la fécondité, le vieillissement de la France - mesuré par la part des soixante ans et plus dans la population - va s’accentuer. Surtout à partir de 2005, lorsque arriveront à la soixantaine les générations du baby-boom. Les « sexa­génaires et plus » ne seront encore que 12,6 millions en 2005 (contre 11 mil­lions aujourd’hui), mais 17 millions en 2020, près de 22 millions en 2050. Leur part dans la population va passer de moins de 20 % aujourd’hui à 26 % à 28 % en 2020, 30 % à 39 % en 2050. Autrement dit, alors qu’actuel­lement un habitant sur cinq a soixante ans ou plus, la proportion arrivera à un sur trois ou peut-être deux sur cinq au milieu du siècle prochain.

 Voici dans le désordre dix définitions correspondant au sens de dix expressions importantes du texte. À viys de faire correspondre les deux colonnes par des flèches. 

Expression

Définition

1. Le vieillissement de la population

a. Nombre moyen d'enfants par femme

2. La génération du baby-boom

b. Diminution du nombre des habitants d'un pays

3. Faire une hypothèse basse

c. Ecart entre deux nombres à l'intérieur duquel on peut commenter une situation

4. Le taux de fécondité

d. Représentation chiffrée d'une situation située dans l'avenir

5. la France métropolitaine

e. Équilibrage des pertes par les excédents

6. Compenser un déficit

f. Fait de vivre en moyenne plus longtemps

7. Une projection statistique

g. Croissance du pourcentage de personnes âgées dans la population d'un pays donné

8. L'allongement de la durée de la vie

h. Territoire français à l'exclusion des territoires et départements d'outre-mer

9. Une fourchette

i. Personnes nées dans les années d'après-guerre, marquées par une brutale augmentation de la natalité

10. La dépopulation

j. Supposition construite à partir des indicateurs les plus faibles d'une situation donnée

 Choisissez, parmi les reformulations ci-dessous, celle que vous pourriez utiliser telles quelles dans votre résumé. 

 A.

  • Dans cet article, le journaliste s'interroge sur la dénatalité en France.
  • Dans cet article du Monde, le journaliste présente les résultats d'une enquête de l'INSEE sur l'avenir de la population française.
  • Selon une enquête de l'INSEE, l'avenir démographique de la France est assuré à moyen terme.

B.

  • L'INSEE a envisagé trois hypothèses pour son étude prospective.
  • Les jeunes couples ont tendance à retarder le moment de la première naissance.
  • Le déficit dû aux naissances tardives a peu de chance d'être compensé.

C.

  • Un taux de fécondité à 2,1 permettrait d'assurer une croissance de la population au XXIe siècle.
  • Dans ce cas de figure, le rythme de croissance de la population serait toutefois ralenti après 2020.
  • Le taux moyen de fécondité s'établit à 1,8 pour tenir compte des dernières générations de femmes en âge d'avoir des enfants.

D.

  • La majorité des pays de l'Union européenne a un taux de fécondité légèrement inférieur à celui de la France.
  • Les deux dernières hypothèses de l'INSEE prévoient une diminution de la population française en l'an 2000.
  • Cette etude statistique met bien en lumière les problèmes démographiques auxquels, tôt ou tard, la France sera confrontée.

E.

  • L'allongement de la durée de la vie profite particulièrement à la génération du baby-boom.
  • Le nombre des sexagénaires doublera presque d'ici à l'an 2050.
  • La baisse de la fécondité ainsi que l'allongement de la durée de la vie conduisent à un vieillissement important de la population française.