Moi qui suis une grande utilisatrice du métro parisien, je trouve très intéressant d’observer les fraudeurs, tout comme d’ailleurs le système mis en place pour traquer ces fameux fraudeurs.
Laissez-moi vous guider dans les souterrains de Paris. À Paris, prendre le métro sans ticket semble être un exercice sportif qui se pratique souvent avec la solidarité d’autres voyageurs.
Voilà comment ça se passe. L’entrée du métro parisien est gardée par un tourniquet dans lequel il faut glisser son ticket pour pouvoir passer. Si le fraudeur est sportif, il peut sauter par-dessus le tourniquet tourniquet au risque de se faire repérer, par l’agent derrière le guichet. Mais puisqu’il est sportif, il sait qu’il court plus vite que le guichetier. Ceux qui sont moins agile ou qui ne veulent pas attirer l’attention préfèrent se glisser dans le tourniquet avec un autre voyageur. Dans le meilleur des cas, cette coopération frauduleuse se scelle par contact visuel ou par un petit « J’peux? »
C’est physique, les deux corps se touchent forcément dans l’espace restreint entre les deux barres en acier, mais c’est une pratique assez courante qui semble d’ailleurs parfois ne pas plaire uniquement au fraudeur. Autre possibilité : entrer par les portes de sortie. La sortie est fermée par des portes automatiques qui s’ouvrent uniquement si on marche sur le tapis juste devant, côté intérieur du métro. Je ne sais pas trop si c’est par solidité ou par pitié, mais les Parisiens se livrent de bonne grâce à ce manège. Mais une fois rentré dans l’enceinte du métro, le fraudeur n’est pas au bout de ses peines.
Il est possible que des contrôleurs l'attendent juste un peu plus loin avec leurs uniformes verts leurs cravates rayées et leur étonnante nonchalance.» Ils se mettent carrément à dix pour boucher tout un couloir du métro parisien. Difficile de leur échapper !